Lutter contre les déserts médicaux
SANTÉ - Désert médicaux, remise en cause de la sécurité sociale, mesures dans les établissements de santé, remboursements, jamais la santé n’a autant été au centre d’une campagne présidentielle.
Au même titre que le pouvoir d’achat, les fameux déserts médicaux figurent parmi les principales préoccupations du quotidien des français. Et pour cause, près de 2,5 millions d’entre eux vivent dans un désert médical, zone de pénurie des offres de soin. Parmi les départements les plus cités, l'Ain, l'Eure, la Mayenne, l'Indre ou encore la Haute-Loire. Mais qu’en est-il véritablement ? Et que proposent les prétendants à l’Élysée ?
Vers une fin programmée des déserts médicaux ?À l’instar du Sahara, les déserts médicaux s’étendent. Autrefois cantonnés aux zones rurales, ils préoccupent désormais les banlieues et même la capitale. Et l’Ain figure parmi les départements les plus touchés. Médecins généralistes, infirmiers, kinésithérapeutes… La démographie médicale du département est faible et le nombre de médecins de plus de 55 ans, lui, élevé. En 2007, une étude de la Mutuelle sociale agricole faisait déjà ce constat. En cause, le manque de connaissance du département par les étudiants en médecine de Lyon et leurs difficultés à trouver un maître de stage dans l’Ain pour leur internat (seuls 9% des médecins de l’Ain accueillent des internes). Depuis, le Conseil départemental, en lien avec les différentes institutions médicales nationales et régionales, tente de renverser la balance. Alors, pour inciter les étudiants en médecine à venir réaliser leur stage dans l’Ain, une aide financière leur est proposée. Avec un budget d’environ 110 000 euros annuels, ce sont près de quarante-cinq étudiants en médecine qui sont aidés et donc accueillis chaque année. L’aide financière varie entre 200 (moins de 50 kilomètres) et 600 euros mensuels (au-delà de 100 kilomètres), en fonction de l’éloignement du lieu de stage par rapport à Lyon. Une aubaine pour l’est du département, plus affecté par le manque de médecin. Frontière et désertEt notamment le pays de Gex, pour lequel l’Agence régionale de Santé a créé un « observatoire transfrontalier des personnels de santé ». En lien avec la Commission santé du comité régional franco-genevois et le département de l’emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS) du canton de Genève, les premiers résultats ont permis de recueillir des données sur les parcours des professionnels de santé et d’identifier les besoins en personnel des systèmes de santé respectifs. Vacances de postes, flux de personnel, recours aux stages… L’étude portée sur les infirmiers et les aides-soignants. Le constat est sans appel : 67% des infirmiers et 37% des aides-soignants des hôpitaux universitaires de Genève sont d’origine française. La lutte contre la pénurie médicale doit donc également trouver des solutions transfrontalières. Autre mesure appuyée du Département : l’augmentation des maisons de santé. Au sein d’un même cabinet, les exercices médicaux et paramédicaux se rassemblent, partageant ainsi les moyens. Une trentaine de projets de maisons pluridisciplinaires de santé sont recensés sur le territoire. Le Département accorde une aide à chaque collectivité en finançant une partie des études d’un projet de pôle de santé. L’évolution démographique médicale du département (pour 100 000 habitants) 102,8 généralistes en 2015 contre 96,2 pour 2020 79,1 spécialistes en 2015 contre 80 pour 2020 Source : Conseil National de l’Ordre des Médecins Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour la région de Bourg-en-Bresse Effectif : 95 Densité pour 10 000 habitants : 7,6 Évolution 2007-2016 : -11,2% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour la région d’Ambérieu-en-Bugey Effectif : 37 Densité pour 10 000 habitants : 8,5 Évolution 2007-2016 : + 5,7% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour le bassin bellegardien Effectif : 10 Densité pour 10 000 habitants : 3,9 Évolution 2007-2016 : - 44,4% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour la région de Gex Effectif : 14 Densité pour 10 000 habitants : 6 Évolution 2007-2016 : +27,3% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour la région d’Oyonnax Effectif : 27 Densité pour 10 000 habitants : 5,8 Évolution 2007-2016 : - 15,6% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour Montréal-la-Cluse Effectif : 3 Densité pour 10 000 habitants : 3 Évolution 2007-2016 : - 57,1% Densité en activité libérale ou mixte de la Médecine générale pour Nantua Effectif : 7 Densité pour 10 000 habitants : 7,5 Évolution 2007-2016 : +16,7% Source : Conseil National de l’Ordre des Médecins Que proposent les candidats à la présidence pour lutter contre les déserts médicaux ?
Par Tatiana Vasselière - Article publié le 06/04/2017 |
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