Echos du Massif Jurassien : Roxane Duraffourg s’expose au Caveau des artistes
Géométrie, couleurs, formes et liberté !
Roxane Duraffourg. Tiens un nom qui sonne très local. Sûrement pas mal d’amateurs de belles peintures possède une ou plusieurs toiles de son père, le peintre jurassien Jean Duraffourg dit «Yaude», décédé en 2007 à Beaumont-en-Périgord, qui a souvent peint les paysages du Massif Jurassien. Roxane, la quarantaine affirmée, peintre également, fait sa vie et sa peinture en Périgord, entre Bergerac et Sarlat, autre région de rugby et de gastronomie. C’est aussi une terre authentique et vraie, que l’on aime, où l’architecture est belle comme dans le Jura avec de superbes paysages, de bonnes personnes, et de bonnes tables. Cependant, avec des racines montagnardes à Saint-Claude, elle vient parfois se ressourcer, chez sa tante. Accepter de venir exposer au Caveau des Artistes durant tout le mois d’octobre, c’est de nouveau dresser un pont avec une autre partie de sa famille et ce père peintre, mort il y a douze ans déjà. Roxane avait aussi exposé ici à Saint-Claude en 2015. La peinture comme métier Pour se livrer exclusivement à sa passion et ainsi vivre de son art, elle enchaîne les expositions, pour en faire quatre ou cinq par an en France ou à l’étranger. « Depuis une petite dizaine d’années, précise-t-elle, j’ai atteint un rythme de croisière et j’arrive à en vivre, au prix d’un travail régulier de tous les jours. C’est donc se renouveler, mais sans partir dans des directions trop opposées à ce que j’ai pu faire avant, afin de ne pas trahir mes fidèles admirateurs. Globalement je peins assez vite, mais comme c’est une démarche de coup de cœur, je fais un travail de mémorisation avec des croquis, des dessins, et jamais de photos, même pour les portraits. Et quand je vois quelque chose qui me touche, je le vois tout d’abord en tableau. Quand j’ai le tableau en tête, il faut ensuite que cela sorte vite. Il peut y avoir un temps de séchage avec la peinture à l’huile notamment et parfois je reviens un peu dessus, avec un travail de constructions, de superpositions, de plusieurs couches, mais, en général, mon inspiration est plutôt rapide et spontanée et je n’hésite pas, si je suis assez inspirée », explique l’artiste. Se libérer du jugement familial Elle travaille l’huile, le pastel, la gravure, le dessin, en utilisant le pinceau ou le couteau. Avec le couteau, elle travaille souvent pour atténuer les traits du pinceau ou pour faire des grandes surfaces planes. Paysages, natures mortes et portraits se succèdent. « Comme j’utilise souvent des formes géométriques, le couteau me permet de faire de belles lignes droites. Ma peinture figurative tisse des liens entre le traditionnel et le contemporain, et j’adore cela. De plus, faire de la peinture quand on a un père peintre et une mère peintre également, car maman est artiste aussi, c’est compliqué. Il est très dur de se libérer du jugement familial et de trouver sa propre voie. Malgré tout depuis quelques temps, j’ai le sentiment d’avoir trouvé une certaine plénitude, avec mon propre style et mon public », conclut Roxane. Le visiteur en sera juge. Par Guy Monneret - Article publié le 14/10/2019 |
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